Portrait de Raymonde LECHAUSSE, fidèle adhérente de l’association 3 Regards LéoLagrange.
Je m’appelle Raymonde LECHAUSSE, j’exerce actuellement le beau métier de retraitée. C’est ce qui m’a amenée à la Ferme de la Harpe d’ailleurs !
Je connaissais de nom la Ferme de la Harpe puisque j’ai habité le quartier de Villejean il y a 40 ans. Peu après j’ai déménagé vers une commune du nord de Rennes .
C’est un petit peu le hasard qui m’a amenée quelques années plus tard à la Ferme de la Harpe. J’avais un souhait dans la vie qui était d’apprendre à jouer de la guitare. Ce souhait, je l’avais depuis l’age de 10/12 ans. Je n’ai pas pu prendre des cours avant la retraite et donc, lorsque l’age de la retraite est arrivé, en 2010, je me suis dit : « là, ça y est, cette année, je vais prendre des cours de guitare ! »
En général, les cours de guitare, on les prend près de chez soi je pense. J’ai une école de musique à coté de chez moi. Lorsquils ont fait leurs portes ouvertes, j’y suis allée. J’étais la première à arriver, et on m’a dit « bah non madame, pour les cours de guitare c’est déjà complet parce qu’il y avait les préinscriptions avant ».
Parallèlement, j’avais reçu 2 publicités dans ma boite aux lettres, dont une de la Ferme de la Harpe qui annonçait ses portes ouvertes. Je me suis dit « alors là, j’y vais et je vais voir ! » parce que je tenais absolument à prendre mes cours de guitare. Et donc voilà, je suis arrivé à la Ferme de la Harpe par hasard. On dit que le hasard fait bien les choses et ce jour là, le hasard a bien fait les choses, je confirme.
Sans surprise donc, l’objet qui me fait penser à la Ferme de la Harpe c’est ma guitare !
Définir l’association en un seul mot est assez compliqué. C’est une grande association, il s’y passe énormément de choses, mais je crois que le mot qui me viendrait le plus facilement c’est « fraternité ».
C’est ce que j’ai découvert à la Ferme de la Harpe, parce que je ne connaissais pas le milieu associatif avant de venir ici. Ça a été une découverte pour moi, et donc « fraternité », c’est ce que j’ai ressenti.
Mon premier souvenir marquant, c’est en 2011, quand, souhaitant faire du bénévolat, j’ai participé à ma première édition du festival Jazz à la Harpe. Cela m’a permis de connaître plein de personnes, le personnel, les membres du Conseil d’Administration. J’ai vu l’envers du décor d’un festival, l’organisation, puisque je ne connaissais pas. J’avoue que je ne serais peut être jamais venue au festival de la Harpe si je n’y avait pas participé. Je pensais qu’un festival était réservé à un public plus jeune, je pouvais avoir peur des débordements… Et j’ai découvert une ambiance très conviviale, familiale, il y a des petits enfants, des enfants, des grands parents, enfin tout le monde vient. Il y a un mélange de populations, c’est formidable !
Ma chanson préférée vient de mon époque, les années 60. C’est « l’envie » de Johnny !
Je ne sais pas comment sera l’association dans 40 ans, je ne serai plus là, mais j’ai le souhait que continue cet esprit de solidarité, de fraternité…
Lorsque j’ai souhaité prendre des cours de guitare, personne ne jouait de guitare dans mon entourage. Je n’avais jamais tenu une guitare de ma vie quand je me suis présentée devant celui qui est toujours mon prof, Philippe. Je n’avais jamais fait de musique, sauf peut être un petit peu de solfège à l’école, comme tout le monde, et dans mon entourage, amical ou autre, on m’a plutôt découragée en me disant « Oh là là !!! tu ne te rends pas compte… ». Parce que les gens qui me parlaient avaient essayé de jouer de la guitare et n’avaient pas continué, parce que c’est vrai qu’il faut s’accrocher. Par la suite, lorsque j’ai commencé et que je suis allée à des concerts ou des manifestations, j’ai rencontré des gens de mon age qui me disaient « oh, qu’est ce que j’aurais aimé faire de la musique… mais c’est trop tard».
Alors j’encourage les gens à faire de la musique quelque soit leur âge. S’ils peuvent commencer jeune, tant mieux, mais s’ils ont l’âge de la retraite, qu’ils essaient. Et s’ils ont vraiment envie ; bien sûr, on ne va pas devenir artiste ; mais ils vont se faire plaisir. Et je dirai presque que ça pourrait être remboursé par la sécurité sociale. J’ai plein d’objets chez moi auxquels je tiens mais ma guitare, c’est mon animal de compagnie. Je la laisse chez moi, j’arrive, elle ne me dit rien, elle sait que je vais la prendre dans mes bras quelques temps après. Elle partage mes joies, elle partage mes peines. Je ne m’ennuie pas, même pendant le confinement, parce qu’il y a tellement à faire pour s’exercer. Elle me parle, elle m’engueule, je l’entend me dire « mais fais donc attention à ce que tu fais ! ». Faire de la guitare ou un autre instrument de musique, c’est très bien pour les enfants parce que ça les motive et ils sont plus concentrés, même à l’école. Pour les personnes plus âgées ça fait travailler la mémoire et j’ai même entendu des médecins dire que des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer n’oubliaient jamais la musique. La musique fait un bien fou, c’est formidable.
Ma conclusion ; faites de la musique !